Google : le fameux algorithme n'agirait pas seul...

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Catégorie: Actu Google, Solution web
2 décembre 2018, Commentaires: 0

Un article de « The Register » dévoile que des employés ajusteraient les résultats, censés être automatiques, du moteur.

Vous pensez que les résultats affichés par Google ne sont que le fruit d’un algorithme ? Ce n’est peut-être pas tout à fait vrai, selon un article de The Register. Le site britannique spécialisé dans les nouvelles technologies affirme avoir mis la main sur un manuel de 160 pages destiné à ceux qui seraient chargés, chez Google, de compléter ou d’ajuster les résultats du travail du fameux algorithme. Une véritable bombe, si c’était vrai, car l’équilibre du Web et de nombreux modèles économiques reposent sur le fameux code, nommé PageRank. Contacté mardi et mercredi, Google n’a pas souhaité faire de commentaire.

Toutefois, The Register s’est peut-être un peu emballé. Google utilise des humains pour ses travaux d’amélioration de PageRank depuis des années. Dans la vidéo ci-dessous (en anglais), postée en mai dernier, Matt Cutts, chef de l’équipe chargée de la qualité des résultats du moteur, explique comment ce processus se déroule : « Ils ne sont pas du tout là pour influencer directement le classement des résultats de recherche », affirme-t-il. Selon lui, ceux-ci seraient plutôt mis à contribution pour tester les ajustements de l’algorithme, via des systèmes hors ligne qui n’impactent pas les recherches des internautes.

Trop de pouvoir pour Google ?

Le manuel que s’est procuré The Register pourrait bien être celui de ces « juges », qui décident quelle amélioration de l’algorithme sera mise en ligne ou pas. Chaque année, Google apporte plus de cinq cents modifications sur son très cher code, soit une à deux par jour : de quoi faire de nombreux essais !

L’algorithme de Google est probablement l’un des secrets les mieux gardés au monde. Tous les sites internet essaient de faire « remonter » leur identité dans les pages de résultats, parfois au prix de très onéreux développements via des sociétés de conseil, spécialisées dans le référencement. Lors d’une mise à jour majeure de PageRank, nommée Panda, Google avait créé une forte polémique en reléguant des sites en bas de page, divisant ainsi leur nombre de visiteurs et donc leurs revenus. Les observateurs s’étaient alors émus : en jugeant de la qualité des contenus, Google s’arroge un pouvoir qu’il n’est pas bon de confier à une entreprise privée, dépendante exclusivement de ses revenus publicitaires.

Quoi qu’il en soit, la rumeur veut que PageRank ne soit pas seul aux commandes : reste à savoir dans quelle mesure l’humain intervient. Mais Google ne le dira jamais, car il se réfugie très souvent derrière le caractère automatique des résultats de recherche. Cela lui permet de ne pas être tenu (trop) responsable par les autorités si un site néonazi ou pédophile apparaît en haut de page. Idem lorsque des entreprises ou des personnalités voient leur page officielle apparaître plus bas que des sites parodiques. À moins qu’un transfuge ne parle, PageRank restera probablement aussi mystérieux que la zone 51.

Le Point.fr – Publié le 28/11/2012 à 18:40 Par GUERRIC PONCET

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